Le courant de la médiation transformative s’est développé aux Etats-Unis il y a une vingtaine d’années. Dans ce pays où la pratique de la médiation est largement dominée par une approche basée
sur la négociation raisonnée et axée sur la recherche de solutions, elle fait figure de rupture. Chez nous en revanche, en Europe francophone en particulier, les concepts d’empowerment et de
reconnaissance auxquels elle se réfère abondamment n’apparaissent a priori pas très novateurs au regard de nos pratiques. Il en est de même de la conception positive du conflit qu’elle véhicule,
ou de la non directivité de l’intervenant qu’elle préconise, qui nous sont pour ainsi dire familiers.
En rester à ce constat nous amènerait à passer à côté d’une richesse insoupçonnée.
Car c’est dans la manière dont ces principes de base sont déclinés sur le terrain de la médiation, que réside pour nous l’intérêt de l’approche transformative. Le principe de non directivité y
est appliqué avec une forme de radicalité profondément revigorante pour nos pratiques. A partir d’une écoute affinée de la dynamique conflictuelle qui se déroule devant lui, le médiateur
transformatif va choisir le moment et la façon d’intervenir la plus adéquate. Chacune de ses interventions sera ciselée pour offrir aux parties une occasion de faire un pas supplémentaire vers
une plus grande précision dans ce qu’elles pensent profondément, chacune, de leur situation, et de ce qu’elles désirent faire à partir de là. Même si elles peuvent être à certains moments
fréquentes, ces interventions visent à interférer le moins possible dans le cours naturel de la conversation entre les protagonistes. Elles ne se feront jamais interprétatives ou inductives, ce
qui n’enlève en rien – bien au contraire - leur potentiel profondément mobilisateur pour les parties.
A notre époque la médiation occupe une place moins contestée et plus officielle dans nos paysages institutionnels. Les pressions se font néanmoins grandissantes sur les attentes qu’elle génère
tant en terme de processus (des ‘étapes’ à respecter dans le déroulement de la médiation), de contenu (des normes de ‘bons comportements’ familiaux censées y être distillées aux parties) que de
résultats (des accords formels censés y être produits en grand nombre, notamment pour alléger la charge des tribunaux). L’approche transformative constitue dans un tel contexte une plateforme de
résistance salutaire. La radicalité avec laquelle le principe de non directivité y est appliqué mobilise en profondeur les parties, et les responsabilise. A chaque instant ces dernières sont
invitées à reprendre en main leur destinée. Face aux pressions sociales du moment, une telle approche de la médiation apparaît tout à la fois rafraîchissante et émancipatrice.
La formation est ouverte à toute personne formée à la médiation quel qu’en soit le champ de pratique : médiation générale, familiale, commerciale, sociale, scolaire, …
La formation est dispensée en français.
Au-delà de la présentation des concepts et techniques associées, une place tout à fait particulière est donnée à la mise en pratique de ces techniques, seule susceptible de permettre aux
participants d’en expérimenter la pertinence et de les intégrer en profondeur.
A cette fin, la formation est limitée à un nombre de 15 participants. Le troisième jour est entièrement consacré à des exercices de mise en situation par sous-groupes de 5
participants. Chacun aura donc l’occasion de s’essayer comme médiateur et comme partie prenante au conflit.
Damien
d’Ursel est médiateur familial, avocat et coach parental. Sa pratique de la médiation est marquée par le modèle transformatif de la médiation et les techniques de la thérapie
familiale systémique, de même que par l’anthropologie et la sociologie. Il a développé une expertise particulière dans les domaines de la médiation interculturelle et de la médiation familiale
internationale. Il enseigne la médiation et l’accueil des familles et intervient comme conférencier en différents lieux, essentiellement en Belgique, en France et en Suisse. Il est formateur
certifié en médiation transformative.
Damien d'Ursel sera assisté durant cette formation par Dora
Snoy et Louise
Taymans, médiateurs et formateurs de l’équipe de ForMédiation.
Médiatrice familiale et formatrice à Aix-en-Provence, Marianne Souquet fera une conférence introductive réservée aux personnes inscrites à la formation. Marianne Souquet est un personnage dans le monde français de la médiation. Formée à l'approche transformative aux Etats-Unis dès 2017, elle a été la première à faire connaître ce courant en France. Elle a aussi été précurseure dans son pays en matière de médiation scolaire.
Le 18 septembre 2024
La conférence introductive du 18 au soir se fera par visioconférence.
Les 19, 20 et 23 septembre 2024
Salle Columban, Chemin de Vieusart 162 à 1300 Wavre
Autoroute E 411, sortie n° 8. Juste après la sortie, prendre la direction « Chemin de Vieusart ».
Le mercredi 18 septembre 2024. De 18h30 à 20h30. Conférence introductive par visioconférence par Marianne Souquet
Les 19, 20 et 23 septembre 2024. De 9 à 17 heures. Accueil à 8h45 et début des activités à 9h00 précises
La formation est agréée par la Commission fédérale de médiation pour 6h30 de formation permanente par journée.
Le prix est fixé à 500 € pour les 3 journées.
Pour assurer une atmosphère conviviale aux journées de formation, un lunch (buffet froid) est prévu sur place et inclus dans le prix, ainsi que les collations lors des pauses.
Ce prix comprend également un manuel d’accompagnement en français d’une centaine de pages.
La somme est à virer sur le compte n° BE30 6300 2485 6311 de l’ASBL ForMédiation au moment de l’inscription, avec les références : NOM + la mention « Médiation transformative ».
Le nombre de places est limité. Les inscriptions sont prises en compte suivant la date de réception du paiement sur le compte de l’ASBL.
L’organisation des journées de formation implique une logistique assez complexe (disponibilité des formateurs, secrétariat et comptabilité, réservation de la salle, des repas, etc…) et engendre des frais. Dès lors, aucune inscription ne sera prise en compte si elle n’est pas accompagnée d’un paiement. La priorité sera donnée aux premières inscriptions, en fonction de la date du paiement.
Vous comprendrez que nous avons à cœur de maintenir nos frais administratifs les plus bas possible de manière à assurer l’organisation de formations de qualité, dans un cadre agréable et à un prix abordable. Nos prestations étant exemptes de TVA et aucune TVA n’étant donc récupérable par les participants de ce fait, notre ASBL ne délivre pas de facture. La fiche d’inscription dûment remplie par le participant, nominative, avec la preuve de son paiement des frais d’inscription sur notre compte, suffisent à établir la réalité de la dépense en vue de son imputation fiscale, que ce soit en société ou en personne physique.
En fonction du nombre de participants, ForMédiation se réserve la possibilité, soit d’annuler la formation (et d’effectuer un remboursement aux inscrits), soit de la maintenir avec l’encadrement d’un seul formateur.
En cas de désistement avant le 19 août 2024, le prix sera intégralement remboursé.
En cas de désistement après le 19 août 2024, le prix sera remboursé, après prélèvement d’une somme de 100 €, uniquement si la personne aura pu être remplacée par un autre participant. A défaut,
aucun remboursement ne sera possible.